Santa Barbara, Acte 2

Chapitre 19 : A la une...

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The Santa Barbara Chronicles
Par Deana Kincaid

Démissions en cascade
Nouvelle surprise dans la course au poste de maire de notre charmante ville de Santa Barbara.

Il faut croire que l'approche des élections rend de plus en plus nerveux nos candidats. Il faut reconnaître que cette année, les meilleures conditions étaient réunies pour avoir d'excellentes élections. Nous avions le candidat sortant qui se représentait pour un dernier mandat. Comme son bilan n'est pas des plus brillants, les opposants, au début, paraissaient être nombreux à vouloir prendre sa place. Mais au jeu du chat et de la souris, notre maire n'est pas né de la dernière pluie, et c'est avec facilité (dirons nous) et surtout grâce à l'aide de capitaux issus du monde hispanique, qu'il a éliminé la majorité de ses opposants, y compris au sein même de son parti. Dès lors, la route paraissait bien tracée pour qu'il siège une nouvelle fois sur la plus haute place de la ville.
Mais c'était sans compter sur la famille Capwell. Désireux peut-être de laisser sa marque sur une ville qu'il a toujours dominé du haut de son hôtel, de sa villa, le puissant patriarche vieillissant voulait montrer aux yeux de tous qu'il n'était pas complètement hors jeu. Et bien qu'il ne se soit pas présenté lui-même à l'élection, il est évident que Steve Brewer n'est qu'un pantin entre les mains de C.C. Capwell.
Et coup de théâtre... Pour contrecarrer les projets de son père, Mason Capwell (le fils banni) et, à savoir notre ancien D.A., s'est porté lui aussi candidat. On s'attendait alors à de belles batailles, car il faut dire que le père et le fils n'ont pas peur de se battre ! ! 
Ce n'était sans compter sur le destin, qui, une fois n'est pas coutume, ne sert pas celui qu'on pensait favori. Car tout le monde, comme les sondages le montraient, donnait Mason Capwell favori. Grâce à son franc parler, à sa nature si particulière et son passé de D.A., les habitants de notre belle cité pensaient avoir trouvé le meilleur candidat pour faire rentrer Santa Barbara dans le nouveau siècle. Et pourtant, Mason fut le premier à démissionner, et ce pour d'obscures raisons qui pourraient se résumer en un mot : alcool.
Dès lors, Steve Brewer prit le devant de la scène. Et Capwell ne lui refusa rien. Même le terrible incendie sur ses terres se retrouva être bénéfique pour son poulain. Il lui offrit en guise de cadeau un splendide projet : Pacific Sud. Mais comme tout fruit a son ver, le sien se nomme Augusta Lockridge, qui semble elle aussi vouloir bien profiter de sa part de gâteau.
Et voilà qu'aujourd'hui, je vous fait part de la démission du candidat Capwell. La place est ainsi toute faite pour notre maire, qui sera sans nul doute réélu, puisqu'il n'a plus d'adversaire... A croire que les candidats ne sont plus ce qu'ils étaient ou que le père et le fils Capwell ont trouvé un autre terrain de bataille...
Quant à Steve Brewer, il vient de prendre, selon des sources officielles, la route du Mexique, poursuivi par de sombres histoires d'argent sale...

Fête ou défaite

Que serait notre charmante ville sans sa traditionnelle party de fin d'année. Cette année, à la surprise générale, ce n'est pas le clan Capwell qui organise cet événement mondain, mais... Mais Augusta Lockridge. De mémoire de Santabarbaromane, cela fait plusieurs décennies que le clan Lockridge ne nous a pas gratifié d'une garden-party.
Avant toute chose, il est bon de constater que, malheureusement, c'est avec le décès de Minx que la famille Lockridge a retrouvé son ouverture sur le monde. Et alors que tout le monde croyait que la toute nouvelle épouse de Lionel, Gina (la plus célèbre mariée de notre ville, puisqu'elle épousa quand même C.C. Capwell par deux fois) allait reprendre le flambeau, c'est Augusta Wainwright Lockridge qui prit en main les rênes du clan.
Et aujourd'hui, Augusta semble en mesure de réaliser l'impensable : la réunification entre Capwell et Lockridge. Car devenus alliés en affaire, grâce au projet de Pacific Sud, Capwell et Lockridge (on se souvient du fiasco de leur eau Capridge) sont à l'origine de la fête à l'occasion de la Saint Nicolas.
Augusta Lockridge s'occupe de tout. Et il semblerait que cela va devoir être le cas. D'après certaines rumeurs, nombreux sont les professionnels qui se sont désistés, ne voulant pas participer à la concrétisation des goûts de cette femme, pour le moins douteux. A l'heure actuelle, si Augusta Lockridge ne veut pas annuler sa petite fête, il faudra qu'elle se charge elle-même de la cuisine, de la décoration, de la musique... Bref de toutes ces petites choses, qui rendent les fêtes Capwell inoubliables.

Vol au Muséum d'Histoire Naturelle

C'est dans la nuit de mardi à mercredi qu'un vol des plus étranges a été commis dans l'enceinte même du Muséum d'Histoire Naturelle. Alors que le vigile revenait vers les collections du siècle passé, il a constaté que la salle réservée aux objets de collection ayant appartenu à la famille Lockridge avait subi un vol. Bien qu'il ait déclenché toute de suite le système d'alarme, le malfrat n'a pu être rattrapé.
Après enquête, il semblerait que seul le journal de bord de l'Amanda Lockridge, le voilier symbole de la puissante famille qui coula au large de la baie de Santa Barbara, a été dérobé. En soit, ce journal de bord présente une valeur marchande quasi-nulle, puisqu'il s'agit simplement des notes de navigation du capitaine. La partie la plus importante, du moins pour la famille Lockridge, sont les dernière lignes relatives au naufrage. On se souvient que l'Amanda Lockridge coula en 1885 dans la baie, par une violente nuit de tempête. A son bord se trouvait le capitaine, l'équipage, ainsi qu'Amanda Lockridge qui revenait d'Europe. Seule Amanda survécut au naufrage, grâce au courage du jeune matelot. Il est à noter que le voilier revenait d'Europe, en particulier de France, pays d'origine d'Amanda. Elle revenait chez elle, retrouver son époux. Et elle ramenait avec elle de vieilles et célèbres toiles, dont un Léonard de Vinci. Tous les tableaux ont été sortis de l'épave en 1985, grâce au courage et au dévouement de Lionel Lockridge.
Le mystère reste entier, car qui pourrait avoir intérêt à dérober le carnet de bord d'un bateau qui sombra dans le Pacifique un siècle plus tôt ?

Channing Capwell face à ses juges
Et si l'Empire Capwell s'effondrait...

Suite à l'important incendie qui s'est déclaré sur les terres Capwell en juillet, un vent de tempête souffle sur les Entreprises Capwell. Et dans les informations qui arrivent à filtrer du palais de justice, Channing Capwell risque fort de perdre son empire.
C'est le juge David Raymond qui a en charge de mener à bien ce procès. Aidé par de nombreuses associations écologistes, David Raymond pourrait bien être l'homme qui fera vaciller l'Empire Capwell. Nombreux sont pourtant ceux qui ont essayé avant lui : Jack Stanfield Lee, Kirk Cranston, Robert Barr... Aidé en particulier par Dash Nichols, de retour en ville, David Raymond s'appuie sur un solide dossier. Outre l'incendie qui a ravagé des milliers d'hectares, l'accusation porte aussi sur un empoisonnement à l'arsenic des terres avoisinantes, ainsi que des nappes phréatiques.
Aidé de Julia Wainwright Capwell, la célèbre avocate indépendante de la ville, et de Daniel McBride, un jeune et brillant avocat, Channing Capwell va devoir se battre, s'il veut sauvegarder son empire. D'autant plus que son ami, le Général Michael Baldwin Bradford II qui, selon C.C., serait à l'origine de cette catastrophe, ne semble pas le soutenir... Bien au contraire... A croire que C.C. doit se retrouver entièrement seul pour affronter la justice. Cela est d'autant plus vrai qu'un à un, ses propres enfants ont tous déserté la villa familiale, symbole du pouvoir et de l'autorité Capwell.
Ted, le tout dernier, s'est engagé dans l'humanitaire et, à l'heure actuelle, il serait en Irak afin d'aider les organisations humanitaires à porter secours à la population.
Kelly, la plus jeune des filles, dirige à New York une galerie d'art, spécialisée dans la peinture et la sculpture.
Eden, atteinte de problèmes de santé, a fini par divorcer du héros de Santa Barbara, Cruz Castillo, et s'est enfuie en Républicaine Dominicaine. De source officieuse, C.C. aurait engagé des recherches pour retrouver celle qu'il a un temps présentée comme l'héritière de l'empire Capwell.
Mason, l'aîné, l'ex en tout : ex-avocat, ex-procureur, ex-juge, ex-héritier, ex-président des Entreprises Capwell, ne semble pas se remettre du décès de Mary DuVall, car aujourd'hui encore, il a disparu, emportant avec lui Lionel Lockridge et Sophia Capwell...
Dans la villa ne restent que Channing Creighton Capwell et Augusta Lockridge, qui curieusement traverse très souvent le mur séparant leur deux propriétés. Devons-nous bientôt envisager une autre fusion plus intime ?
Enfin, Channing Capwell doit pour le moment se préparer à affronter des heures difficiles. S'il veut garder la main-mise sur sa compagnie, il va devoir jouer très serré et, selon Dash Nichols (ancien directeur de la Blue Sky Brigade), le projet écologiste de Pacific Sud ne sera pas suffisant pour redonner vie à la nature après l'incendie. Comme des voix le soulignent un peu partout dans le pays, il est temps que les industriels, en grande partie responsables des désastres écologiques, payent la facture... Channing Capwell pourrait bien être le premier à devoir rendre compte de ses actes, même s'il est certainement plus tourné vers l'écologie que ne les ont été des J.R. Ewing ou des Blake Carrington.
Mais devant David Raymond, il risque d'être difficile pour C.C. Capwell de justifier ses actes et ses choix stratégiques, même si je suis obligée de le reconnaître, Capwell est un homme préoccupé par l'avenir de la planète et l'avenir des siens. Il suffit de se souvenir de son comportement en 1984 et en 1988, lors des deux grandes marées noires qu'à dû affronter notre belle station balnéaire.
Alors, qui de C.C. Capwell ou de David Raymond aura le dernier mot ? Suite au procès...

Falcon Crest et Angela Channing s'offrent une nouvelle jeunesse

Pour les fans du plus célèbre grand cru californien, qu'ils se rassurent : Angela Channing vient de reprendre le plein contrôle du domaine de Falcon Crest, grâce à Augusta Lockridge. En effet, Augusta a reçu des mains de C.C. Capwell, le domaine de RoseRidge (qui appartenait avant à Grant Capwell) et l'a aussitôt revendu à Angela Channing.
Devenue propriétaire de plus de 55% des terres du domaine, Angela a ainsi pu écarter Richard de Falcon Crest. Bien que très fatiguée, Angela a aussitôt donné une fête au manoir où se sont réunis autour d'elle Emma Channing, Lance Cumson (l'héritier en titre) et toute la famille Agretti. Nul doute que Richard (qui n'est autre que le propre fils d'Angela), tentera à nouveau de prendre le contrôle du vignoble.

Carnet mondain

La nouvelle est arrivée dans la matinée au journal. Gina et Lionel Lockridge ont décidé de mettre un terme à leur mariage, d'un commun accord, comme l'annonce le communiqué officiel reçu. Il s'agit du second divorce pour l'héritier de Minx qui, comme vous vous en souvenez certainement, avait divorcé d'Augusta en 1986. Par contre, il s'agit du énième divorce pour Gina, qui a déjà divorcé de Channing Capwell, de Keith Timmons, de Mason Capwell... A mon avis, elle est dans la liste pour le record !!!
Il semblerait que le retour en ville d'Augusta soit à l'origine des dernières heures de ce mariage. Car en tant qu'exécutrice testamentaire, Augusta s'est installée dans la villa Lockridge, et tout le monde en ville est au courant de l'animosité entre les deux femmes !!! C'est Lionel Lockridge qui n'a pas dû s'ennuyer durant toutes ces heures. Qui n'a jamais rêvé d'avoir deux femmes en même temps, surtout lorsqu'on connaît les caractères bien trempés de Gina et d'Augusta !

Trophée de la mode

C'est de Paris, capitale de la mode par excellence, qu'une excellente nouvelle est arrivée : le trophée de la mode a été décerné cette année à la compagnie Armonti's, gérée par Sophia Capwell Armonti. Comme chaque année, un jury composé de stylistes, mannequins, publicitaires et créateurs, décerne, continent par continent, un trophée à la société qui a fait preuve de nouveauté et de créativité. Cette année, c'est donc la société Armonti's, installée dans notre ville, qui a obtenu le prix pour la seconde année consécutive, devançant une nouvelle fois toutes les autres sociétés de notre pays.
Nul doute qu'il s'agit d'une très bonne nouvelle pour la dirigeante Sophia Armonti, qui connaît, à l'instar de son ex-mari, de sérieuses difficultés pour garder le contrôle de sa société. En effet, une nièce, Venise Armonti, est arrivée depuis peu en ville, et ambitionne de prendre pleinement le contrôle de la société de feu son oncle, le Comte Armonti. Il semblerait, d'après les informations avancées par le conseil d'administration, que Venise est bien devenue la présidente directrice générale de la société.
Ce trophée tombe à point nommé pour démontrer la suprématie de Sophia Armonti dans le monde de la mode, et pour accroître la pression de sa rivale ! A l'année prochaine donc, pour savoir qui de Sophia ou de Venise triomphera !

Pacific Sud

Après une visite particulière du site ravagé lors de l'incendie de cet été, je peux affirmer que le projet de Pacific Sud avance à une vitesse considérable. Des centaines, peut-être même plus d'un millier d'ouvriers, travaillent quasiment jour et nuit sur le site. Construit sur de véritables ruines, un colossal site à vocation écologique est en train de sortir de terre. L'aile directionnelle est déjà construite, de même que la première tranche, celle destinée à la recherche sur le milieu marin. Sur cette zone, il ne reste plus qu'à bâtir un immense aquarium, bâti au coeur même de l'océan, enfin d'étudier dans leur milieu naturel les poissons et autres animaux.
Pour l'avoir visité en compagnie de l'architecte, je peux vous assurer que Capwell et Lockridge ont investi des sommes considérables pour mener à terme le projet de Pacific Sud. Si le but ultime de ce complexe d'un genre nouveau n'est pas de modifier l'opinion publique et celle des associations écologistes, qu'on vienne alors m'expliquer pourquoi autant de millions de dollars vont partir dans l'océan !
Je le concède, Pacific Sud est une porte ouverte (et quelle porte) sur la nature et les possibilités nouvelles qu'elle peut nous offrir. C'est certain, Pacific Sud est et deviendra un outil de pointe pour le futur. Mais pourquoi Channing Capwell ou Augusta Lockridge veulent garder les pleins pouvoirs sur sa gestion et les orientations futures du site ? Comme tout citoyen, je m'interroge. Car un tel projet à vocation écologique n'est pas sans rappeler le projet de Point Lotus, construit à Knots Landing et géré par Abby Ewing Sumner, Gary Ewing et Karen MacKenzie... Devons-nous attendre un jour à voir des puits de pétrole ? Non, Channing et Augusta devront rendre des comptes à la ville, à l'Etat, aux associations écologistes, et enfin à la nature... Il est fort à parier que cette question sera ou devra être soulevée lors du procès...

Chapitre 20