Santa Barbara, Acte 2 | ||||||
Chapitre 12 : Hors du temps... ...Brick Wallace |
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Docks
sur l'île de Vancouver, Canada.
Etendu sur un amas de cartons, Brick Wallace sentit son esprit qui s'échappait de son corps. Sa tête était martelée par les battements de son coeur. Bang... Bang... Les battements se propageaient dans tout son être, inconscient que malgré la présence de son gilet, Brick était griévement blessé. Et chaque battement de coeur expulsait un peu plus de sang...
Autour de lui, l'assaut se poursuivait. D'autres coups de feu résonnaient dans le lointain, de temps à autre. En même temps, un groupe s'était formé autour de son corps. D'autres hommes, des ambulanciers, s'occupaient de lui. Brick ne sentait rien. Seuls les battements de son coeur cognaient dans son esprit. Tel un carillon que rien ne parvenait à arrêter. Et comme les ambulanciers soulevèrent son corps, Brick se sentit monter vers les airs. Son être semblait si léger. Il flottait littéralement dans la pièce. C'est alors qu'il poussa un cri...
- Nnnoooonnn...
Celui-ci se perdit dans l'immensité des docks; personne ne l'entendit.
- Nnnnooonnn. Je ne suis pas mort...
Personne ne bougeait non plus au son de sa voix.
Après plusieurs tentatives, Brick réalisa qu'ils ne l'entendaient pas. Qu'ils ne le voyaient pas. Il était là, allongé, inconscient, probablement mort, et il se regardait mourir. Brick essaya de réintégrer son corps, mais quelque chose l'en empêcha avec violence. Brick se cogna contre une invisible barrière et son âme alla atterrir plus loin. Sous la violence du choc, le corps de Brick tressauta avant de revenir immobile. Personne ne remarqua ce sursaut de vie; et les ambulanciers chargèrent le corps de Brick Wallace dans l'ambulance. Parce que les «deux» Brick Wallace ne pouvaient pas être séparés, l'âme de Brick fut aspirée elle aussi dans l'ambulance. Et durant tout le trajet, Brick regarda son corps se défendre contre la mort. Par habitude, Brick se mit à réciter des prières : il ne voulait pas mourir.
- Notre Père qui êtes aux cieux...
Brick ne pouvait détacher son regard de sa blessure sur le torse. La balle avait légèrement traversé le gilet, le blessant au-dessus du coeur. La blessure ne paraissait pas profonde et pourtant, son corps gisait là, à moitié mort, à moitié vivant.
Le temps s'écoulait à un rythme différent. Plus il s'éloignait de la seconde précise où il reçut la balle, plus le temps accélérait sa course. Ils étaient déjà arrivés au Memorial, l'hôpital de Vancouver. Brick, dans ce qui lui parut être cinq minutes, assista aux trois heures de son opération. Puis, il se vit installer en chambre. Et l'âme de Brick prit place sur un fauteuil, veillant ce corps qui était aussi le sien. Ils ne pouvaient toujours pas se toucher, comme si, pour le moment, ils s'étaient transformés en frères ennemis.
Le martèlement des battements de son coeur s'était tût pour laisser la place aux rythmes des appareils. Bip. Bip. Bip...
Assis à ses côtés, Brick sentit la fatigue s'abattre sur lui. Il résistait. Il résistait de toutes les forces qu'ils lui restaient. Il craignait de mourir s'il finissait par s'endormir. En dépit de ses motivations, Brick finit par s'endormir.
Une seconde. Une minute. Une heure. Une nuit. Une éternité.
Qui peut vraiment se rendre compte de la fuite du temps, lorsque son âme a glissé dans un autre univers ? Brick Wallace finit par se réveiller, non pas le corps allongé sur le lit d'hôpital, mais son ombre, son double qui ne pouvait entrer en contact avec lui. Brusquement, il s'éveilla avec la curieuse sensation de ne pas être seul. Son regard se porta aussitôt sur lui et, durant une brève fraction de seconde, il eut la certitude d'être mort. D'être vraiment mort. Très vite, il constata que ce n'était pas le cas. La lourde machine à ses côtés continuait d'émettre son régulier Bip Bip. Brick regarda alors de l'autre côté, et il ne fut qu'à moitié surpris de voir sa mère, Katie. Elle se tenait sur le pas de la porte; elle lui souriait. Brick recula sur son siège; il ne s'attendait pas du tout à cela. Son sang ne fit qu'un tour, du moins ce qu'il croyait être son sang.
Lentement, Katie s'approcha de son fils. Elle ne prêtait pas la moindre attention au corps étendu; Katie focalisait tout son regard sur le double de Brick.
- N'aies pas peur, Brick...
La mère et le fils ne se tenaient plus qu'à quelques millimètres l'un de l'autre.
- N'aies pas peur de moi, mon fils.
- Je n'ai pas peur, c'est juste... que je suis surpris...
D'un mouvement de bras, il indiqua à sa mère l'empreinte de son corps sur le lit. Katie le vit, mais son visage ne trahit aucun sentiment.
- Je suis venue prendre soin de toi.
- Comment cela ? Cela veut dire que... que je suis mort ?
- Non. C'est plus... C'est au-delà de la mort, pour le moment. J'ai la chance aujourd'hui de tenir pour toi mon rôle de mère. Depuis que tu as quitté le cirque pour venir vivre ta vie à Santa Barbara, les choses ont changé. Tu as découvert aussi toute la vérité. Du moins, une partie de la vérité... Il est temps, Brick, j'en suis certaine, que tu vives la vie que tu aurais dû avoir, que tu assumes le nom de ta naissance et que tu affrontes celui qui a pris ta place.
- Je ne comprends pas, maman...
Katie prit place sur lit, sans toucher le corps de son fils, celui dont le coeur battait artificiellement. Elle prit les mains de Brick entre les siennes. Elle les porta à son visage et les humecta de ses larmes, avant d'y déposer un profond baiser.
- Il s'est passé quelque chose lorsque tu as reçu la balle. Tous les êtres qui sont intimement liés avec Channing Junior ont connu le même drame que toi. Ils traversent la même zone d'ombre que toi, mon fils... Mais n'ait aucune crainte, je suis là pour te quitter.
- Je ne comprends pas, maman... Channing Junior est mort, et je ne l'ai jamais connu...
- Je sais tout cela, mais indirectement nous portons tous le même fardeau. Channing était mon fils, celui de sang... Brick est mon fils, celui de coeur. Je t'ai aimé, je t'ai donné le sein... Je t'ai aimé... Mais aujourd'hui, je te vois payer mes fautes... Car Glenn et moi, nous aurions dû savoir, nous aurions dû nous rendre compte que tu n'étais pas notre fils...
De fines larmes venaient se perdre sur les joues de Katie.
- Je te vois payer pour nos fautes et cela me crève le coeur...
Brick retira ses mains de celles de sa mère.
- Bien des années plus tôt, comme tu le sais, une femme, Minx Lockridge, pour des raisons qui lui sont propres, t'a échangé avec le fils de Sophia Capwell. Et aujourd'hui, il revient réclamer son dû. Brick, je t'aime... Parce que tu es mon fils. Et je l'aime parce qu'il aurait dû être mon fils... Si nous avion su...
Un lourd nuage de regrets enveloppa Katie Wallace et il finit par la faire complètement disparaître. Et comme il se retrouvait seul, Brick se souvint qu'au moment où la balle le percuta, il eut une vision de Brandon, d'Eden, de Sophia, de Kelly et de Santana.
- Ainsi, nous portons tous le même fardeau. Tous, nous sommes unis les uns aux autres par la même douleur, par la même souffrance...
- Par le même pêché mon fils... Cette femme, Minx, nous a rendus tous étroitement liés par des chaînes invisibles... En échangeant nos enfants, elle a fait de nous une famille de maudits... Et cette chaîne ne se brisera que lorsque l'autre, ton double, aura enfin trouvé la paix.
Brick se détacha de sa mère. Son esprit s'entrouvrait à la réalité. Il commençait à comprendre, il découvrait l'existence de ce lien dont venait de lui parler Katie.
- Il vient se venger de moi parce que, s'il n'y avait pas eu d'échange, c'est moi qui serais mort à sa place. Il vient se venger de Sophia pour avoir fait de lui un bâtard... Il veut se venger de Santana, car elle a abandonné leur enfant. Mais pour les autres, je ne comprends pas... Les autres ne sont pour rien dans sa souffrance... Alors pourquoi en veut-il autant à ses soeurs, Eden et Kelly ne sont pour rien dans sa souffrance. Qu'il s'en prenne aux autres, je veux bien le concevoir, mais à ses soeurs et à son propre fils...
Les mains de Brick se mirent à trembler : le vrai visage de Channing Junior lui apparaissait clairement. Il voyait clairement en lui.
- Mon Dieu, qu'ont-ils fait de lui ? Aurai-je été le même si j'avais été élevé à sa place ? Aurais-je été le même...
- Non !
La voix déchira le silence qui s'était abattu sur la chambre d'hôpital; même le bruit des machines s'était tût.
- Non !!!
Brick, brusquement, détourna la tête et regarda la silhouette qui se tenait là, où une fraction de seconde plus tôt se tenait Katie Wallace.
- Non, tu n'aurais pas été le même... Comment aurais-tu pu ?
Brick sentit un froid parcourir son corps; et les deux Brick Wallace tremblèrent. Channing Capwell Junior se dressait, droit comme un i, face à lui; son regard le pénétrait et scrutait jusqu'aux recoins les plus secrets de son âme.
- Non, tu n'aurais jamais été moi, tu n'es pas à la hauteur... Tu en es même très loin.
Brick se tassait sur lui-même. Bien que les deux hommes ne se soient jamais rencontrés de leur vivant, un étrange lien, très palpable, les unissait. Aujourd'hui, c'était comme si leurs deux personnalités habitaient un même corps.
Brick tendit une main hésitante vers son double, cherchant à palper cette étrange réalité. Channing avança, désarmant Brick.
- Plus je te regarde et plus je me rends compte de nos différences, de ma supériorité... J'ai beau être en réalité le fils d'artistes de cirque, le sang Capwell coule dans mes veines bien plus que dans les tiennes. J'étais fait, non je suis fait pour le pouvoir, pour commander... Pour être l'héritier de l'empire Capwell. Channing m'avait façonné au-delà de toutes ses espérances... Si seulement on m'avait laissé du temps... Plus de temps... J'aurais offert à mon père la tête de Sophia en cadeau. Je lui aurais montré la trahison...
Brick était aussi livide que les draps de l'hôpital. Le fantôme qui se tenait devant lui n'exprimait nulle trace de bonté, nulle trace d'amour.
- Je suis fait pour être un Capwell. Et je redeviendrais Capwell... Peut être dans les traits d'Eden... Et j'aurais ma vengeance sur cette femme qui m'a trahi. J'aurais enfin ma vengeance sur Sophia. Après avoir fait de moi un bâtard, un fils Lockridge; elle m'a tiré dessus... Je ne pourrais jamais lui pardonner ses crimes...
- Channing... Channing... C'est ta mère...
- Non, elle n'est rien pour moi.
- Peut-être pas ta mère de sang, mais elle t'aime.
- Et que veux-tu que cela me fasse ! Je dois me venger d'elle si je veux retrouver la paix. Elle doit payer pour ses crimes, et alors je retrouverais la place qui est la mienne, dans la mémoire et dans le coeur de mon père.
- Channing, Sophia est ta mère ! Elle est aussi la mienne, et je ne te laisserai pas faire.
Brick s'avança vers son jumeau mais il n'eut pas la force d'aller jusqu'au bout de son geste.
- Et tu comptes m'en empêcher... Personne ne peut m'arrêter. Je suis partout et nulle part à la fois. Je suis dans la tête d'Eden, dans la haine de Mason, dans les souvenirs de Channing... Je suis plus qu'une ombre... Bien plus...
- Non, tu te trompes, tu n'es rien de cela...
- Ah Aha Aha Ahah...
- Tu peux rire, Channing, tu n'es plus rien... Tu ne vis plus en nous, en aucun de nous...
Channing paraissait dominer complètement Brick.
- Tu te trompes, Brick. Je vis dans tous les Capwell : dans leurs souvenirs, dans leurs envies, dans leurs craintes... Eden rêve d'être mon égal. Mason me déteste. Ted me voit comme le frère idéal. Kelly m'imagine être son protecteur...
- Non.
Pour la première fois, la voix de Brick semblait vivante, réellement vivante.
- Non. Mason te déteste peut-être, mais simplement parce que tu lui as volé l'amour de votre père. Il ne te jalouse plus. Kelly a su voir le tyran que tu étais. Elle a réalisé que tu intriguais dans l'ombre pour l'éloigner de Joe. Ted s'est rendu à l'évidence de l'être que tu es au fond de toi. Quant à Eden, l'amour de Cruz la ramènera vers nous.
- Jamais. Eden est à moi. Pour preuve : elle a tiré sur Sophia...
- Oui. Et elle a tout fait pour la sauver ensuite...
- Eden est à moi, Brick, ne l'oublie jamais. Tu es comme moi, ni Capwell ni Lockridge, ne l'oublie jamais. Ce n'est que par la force que toi ou moi nous prendrons l'héritage qui nous revient de droit. Et il n'y a qu'une part, la mienne ou la tienne.
- Ce n'est pas la peine de se battre, je te donne ma part. J'ai un fils, j'ai l'amour d'un fils et cela me suffit en ce monde. Savoir qu'il m'aime. Savoir que, quelque part j'ai une place dans le coeur de mes parents est suffisant comme héritage à mes yeux. Je me moque de l'argent Capwell ou Lockridge. Je me moque d'être un Capwell ou d'être un Lockridge...
- Tu n'es qu'un raté et tu resteras un raté...
- Peut-être.
- C'est certain; quant à moi, un jour prochain, j'aurai ce qui me revient...
Dans un halo de lumière, la vision de Channing Capwell Junior disparut, laissant un profond goût d'amertume au fond de la bouche de Brick. Il n'y avait pas de regret chez lui, il n'était qu'un fils d'artistes de cirque et il le resterait toute sa vie. Pour lui, la vie était très simple. Aussi simple que lorsqu'il avait fait le choix d'aimer Amy et le fils qu'elle attendait. Peu lui importait vraiment d'être Capwell ou Lockridge... Il s'en moquait. Sincèrement. La seule chose qu'il voulait, c'était continuer à vivre auprès de Johnny, de l'aimer, de le serrer dans ses bras. En songeant à son fils, Brick sentit une terrible douleur qui le pénétra en plein coeur. Il sut à cette seconde qu'il ferait tout son possible pour ne pas mourir. Au même moment, il ressentit l'amour de Johnny pour lui, et le manque d'amour de Brandon envers son père biologique. Les deux sentiments s'égalaient en intensité. L'un et l'autre étaient aussi liés : le destin des pères se prolongeait dans celui des fils.
Loin, très loin de cette chambre d'hôpital, Channing Junior poussa un cri. Pour la première fois de sa vie certainement, il éprouva la blessure du manque d'amour. Son cri déchira les oreilles de Brick.
Heureusement, cela ne dura pas. Et la souffrance qu'il éprouvait au fond de lui commençait à diminuer; une douce sensation apaisante se propageait dans tout son être. Brick se détourna vers son double, ses traits étaient redevenus calmes.
- J'ai toujours su, au fond de moi, que Johnny aurait le meilleur des pères.
Brick, soudain, sentit toute fatigue, toute peur, qui le quittaient.
- Amy... Ce n'est pas possible !!! Amy, c'est bien toi...
- Oui, c'est moi.
- Mon Dieu, tu m'es revenue...
- Oh, Brick, comme tu m'as manqué...
Des larmes coulaient sur les joues de Brick. De voir à nouveau la femme qu'il avait tant aimée, réveillant les morsures de l'absence.
-
Amy... Amy...
-
Chut, Brick.
- Il faut que je te dise... Jane est...
- Ne dis rien, ne parlons pas de cela. Je ne sais combien de temps nous est imparti...
Brick tendit une main vers Amy; elle traversa un doux nuage, rempli de bonheur.
- Brick, il faut que je te remercie pour veiller sur Johnny comme tu le fais. Je suis si fière de toi.
- Tu sais, il ne se passe pas une journée sans que je ne lui parle de toi.
- Je sais. Et c'est pour cela que je t'aime. Parce que tu lui offres l'amour que je portais en moi, parce que tu ne m'as pas oubliée et que pour lui, tu continues à me faire vivre...
- Il a tant besoin de toi. Et moi aussi...
- Comme vous me manquez tous les deux...
- Amy, je t'aime...
- Je sais... Je sais tout l'amour qu'il y a dans ton coeur. Je sais la peine aussi. N'aies aucune crainte, je ne t'en veux pas du chemin que tu as suivi. Jane est la femme qu'il te fallait. Et la plus belle preuve que tu pouvais me donner, c'est que tu lui as donné une place qui n'était pas la mienne. Tu m'as gardée vivante dans ton coeur et dans le coeur de mon fils... C'est cela qui est important. Brick, il va avoir encore tant besoin de toi...
Lentement, avec une tendresse infinie, Brick tendit une main vers son épouse. En réponse, elle effectua le même geste.
- Je sais que le temps nous est compté. Je sais qu'il faut nous hâter et profiter pleinement de ce plus qui nous est offert.
Leurs doigts d'abord se frôlèrent. L'un et l'autre, ils ressentirent comme une décharge d'électricité. Le coeur d'Amy se mit à battre un peu plus vite. Sur son lit, Brick s'agita; l'amour lui insufflait un souffle nouveau.
- Merci de m'avoir gardée vivante. Et si je peux revenir aujourd'hui, c'est grâce à cela... Parce que tu ne te soucies pas de ce que peuvent penser les autres... Tu agis simplement pour donner du bonheur aux autres, comme avec moi. Comme avec Johnny et Jane... De là-haut, je le sens, je le vois...
A présent leurs peaux se touchaient, se caressaient. Amy frémit dans toute son âme. L'amour lui était revenu subitement, presque avec violence.
- Amy, comme ton absence me pèse... Te revoir ravive des blessures que je pensais cicatrisées.
- Chut, Brick. Ne pensons à rien d'autre qu'à cette seconde, à ce bref moment d'éternité...
Et sur son lit d'hôpital, Brick trembla. A côtés de lui, deux auréoles de lumière s'épousèrent, se frôlèrent durant plusieurs secondes, avant de se mélanger l'une avec l'autre. Une douce musique emplit la pièce. Les auréoles passèrent par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Elles brillaient, scintillaient... Une étrange sensation de bien-être, comme cette douce seconde ressentie par tous au moment de Noël, lorsqu'on découvre les cadeaux au pied du sapin, se propagea dans la pièce. Les lueurs flottaient dans la chambre; mieux elles dansaient littéralement. Puis, lentement, elles se superposèrent au corps de Brick et l'illuminèrent. Brick, dans son sommeil, se mit à sourire. Les lumières alors le pénétrèrent comme si le coeur de Brick les aspirait.
Au même moment, les lèvres de Brick s'entrouvrirent et murmurèrent dans un souffle :
- Amy...