La balade de Kelly

 Télé Poche, 1992

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«Je pense que j'aurais agi comme mon personnage : une Irlandaise qui, malgré les pressions religieuses et sociales des années 50, se bat pour la garde de son enfant. A l'époque, les filles mères étaient mal jugées.» Cette remarque résume le tempérament de Robin Wright. «Dès que j'ai lu le scénario, je savais que ce rôle était pour moi. Moralement, je me sens proche de Tara. J'avais donc très envie de défendre sa cause.» Loin de Santa Barbara, - Robin a abandonné la série en 1988 - elle fait, aujourd'hui, un parcours sans faute au cinéma. Après Princess Bride (1987), Denial (Loon, 1987), avec Jason Patrick, et Les Anges de la Nuit (1991), elle est la jeune héroïne du film Les Playboys sorti depuis peu aux USA. Mais sa carrière cinématographique ne s'arrête pas là. Actuellement Robin passe des auditions pour jouer dans la version américaine du film de Luc Besson, Nikita. Julia Roberts et Kim Basinger sont également sur les rangs !

Au cinéma comme dans la vie, la jeune femme sait ce quelle veut. Cette volonté, cette détermination, elle les tient de son éducation. «Ma mère avait une personnalité qui m'a beaucoup influencée. Seule avec deux enfants, elle a su mener de front sa carrière professionnelle et son rôle de mère. Elle m'a aussi aidée à réaliser mes rêves : que ce soit pour aller au Japon, lorsque j'avais 15 ans, ou pour me soutenir lorsque j'ai décidé de devenir actrice.»

Ses premières armes, Robin les a faites en exerçant le métier de mannequin à Paris. «Une profession qui vous apprend l’humilité : les photographes vous donnent souvent des ordres. Une rude école qui vous apprend la vie. Et vous prépare à accepter les exigences des réalisateurs.» Ayant maintenant acquis une certaine maturité, Robin est décidée à ne plus tout accepter. «Hollywood est un monde d'hommes. Je refuse obstinément de me déshabiller lors d'un tournage. La nudité n'est pas une nécessité absolue pour la réussite d'un film.» Une exception à la règle... Robin a osé montrer plus que le bout de son nez dans Les Anges de la Nuit, son avant-dernier film, tourné au côté de Sean Penn. «Je lui avais demandé d’ôter son tee-shirt le premier. Je l'ai ensuite suivi. Mais me montrer nue relève de l'exceptionnel. Cela ne se reproduira plus !»

C'est aussi sur le tournage des Anges de la Nuit que Robin et l'ex-compagnon de Madonna, Sean Penn, ont compris qu'ils s'aimaient. «Nous nous connaissions avant. Instinctivement, nous ressentions une grande complicité. Mais notre liaison est née une fois le tournage terminé. Et ce n’est que quelques semaines avant la naissance de notre enfant, Dylan, que nous avons décidé d'habiter ensemble. Un jour, peut-être, nous nous marierons !»

Robin Wright ne cache pas cependant que les rumeurs qui ont circulé sur leur couple l'ont fait beaucoup souffrir. «Même si vous les ignorez, les commentaires sur votre vie privée finissent par vous atteindre. C’est ce que je déteste le plus, ici, à Los Angeles.» L’amour, pourtant, l'a emporté sur les commérages. Le visage de Robin s'illumine quand elle parle de l'élu de son coeur... «Sean m'a appris à m'extérioriser davantage. La communication, entre nous, reste l'aspect essentiel de notre relation.» La naissance, en avril 1991, de la petite Dylan Frances, n'a fait que renforcer leur union. «Vous devriez nous voir tous les trois.  Vous seriez surpris... Contempler un homme ému par sa petite fille, c'est l'image la plus attendrissante qui soit. J'ai toujours su que Sean serait un père formidable !»