«J'aurais voulu être James Bond.»

 Par Kathy O'Franc, Ici Paris, 2009

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Vous êtes arrivé début Juin, un peu avant le 49ème Festival de Télévision de Monte-Carlo...

Ma femme, Keri, et moi adorons la France, particulièrement le Sud. Nous avons donc planifié notre séjour pour quelques semaines. Après Paris, nous sommes allés à Aix-en-Provence, puis à Saint-Tropez pour nous reposer un peu.

Malgré le succès indéniable de FBI : Portés Disparus, la série s'est arrêtée après sept saisons. Comment avez-vous vécu cette décision ?

Mal, très mal, comme les autres acteurs de la série. Personne ne s'y attendait, et nous n'avons eu aucune explication. On nous a simplement dit que la série coûtait trop cher, alors qu'elle fonctionnait si bien. C'est incompréhensible ! Nous sommes de bons acteurs, les scénarios sont super... Mais il est vrai que la série peut avoir tous les succès du monde, si son prix est trop élevé et qu'on ne met pas tous les moyens en œuvre pour en assurer la promotion, alors... Ce qui est important, c'est que les réseaux de télévision soutiennent les séries, notamment par la publicité et la gestion des horaires de diffusion. Or, ce n'était pas le cas de notre chaîne, CBS.

Si on vous sollicite pour une autre série, quel genre de personnage aimeriez-vous jouer ?

Un rôle avec de l'action, qui soit drôle, ou alors un personnage romantique. Peut-être aussi un drame médical. Je regrette de ne pas avoir joué dans Urgences, au tout début de la série. J'aurais aussi aimé jouer James Bond, être à la place de Brad Pitt dans Et Au Milieu Coule une Rivière.... Je me vois bien jouer les mauvais garçons pour surprendre le public, mais sans choquer ceux qui voient en moi le gendre idéal.

Vous êtes acteur, réalisateur et vous avez réalisé deux épisodes de FBI : Portés Disparus, mais quel métier vous passionnait quand vous étiez petit ?

Je rêvais d'être chirurgien comme mon père. Mais j'ai découvert que je n'étais pas un bon étudiant et que j'étais meilleur pour jouer la comédie. Un jour, j'incarnerai peut-être le rôle d'un médecin.

Quelle place accordez-vous à l'argent dans votre vie ?

Je n'ai rien contre le fait de gagner beaucoup d'argent. Mais il ne faut pas ni se prendre au sérieux ni être imbu de sa personne. J'ai été élevé avec des valeurs de bons sens, d'humilité, de persévérance. Et s'il m'arrivait un jour de mal me comporter ou d'avoir la grosse tête, croyez-moi mes parents seront là pour me recadrer !

Comment vous voyez-vous dans dix ans ?

J'aurai du temps pour diriger mes films. D'ailleurs, avec mon épouse nous sommes en train de monter une société de production. Nous avons déjà quelques idées d'adaptation de romans. Et puis, je pourrai me consacrer aux causes qui me sont importantes. Je verrai aussi mes deux filles entrer au lycée et j'espère que je serai toujours en ménage.

On connaît votre engagement contre la pauvreté et l'illettrisme...

Je pense que c'est primordial pour quelqu'un de savoir lire. La preuve, il ne pourrait pas lire vos articles (rire). Plus sérieusement, savoir lire, c'est la base.  C'est un outil, une arme qui permet d'avoir confiance en soi, de trouver du travail et de se défendre tout au long de l'existence. Oui, l'illettrisme est l'un de mes nombreux combats.

Ces idées très positives viennent-elles de votre éducation ?

En effet, mes parents sont des gens très drôles, très généreux, compréhensifs et accueillants. Ils m'ont encouragé lorsque je leur ai dit que je voulais être acteur. Quand on est élevé par de telles personnes, on gagne en humanité.

Est-ce le même genre d'éducation que vous donnez à vos filles ?

Oui. Et j'espère qu'elles sont gentilles avec leurs camarades. Je leur inculque à peu près les valeurs que j'ai reçues : la générosité, l'honnêteté, et le respect de l'environnement. Katie fait de la gymnastique. Quant à Ella, elle dessine et adore les bandes dessinées, sa préférée est Bob l'Eponge.