Ted et Hayley, le nouveau couple vedette de Santa Barbara

 Par Alena Prime, Télé Star, 1990

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Ce sont les deux petits nouveaux de Santa Barbara : Todd McKee et Stacy Edwards viennent de faire leur apparition sur nos petits écrans dans les rôles de Ted Capwell et de Hayley. Ces deux étoiles montantes de Hollywood ont une passion en commun : ils adorent l'Europe et en particulier la France. «Les plus jolies filles que j'ai vues dans ma vie, c'est sur la Côte d'azur qu'elles se trouvaient, avoue Todd McKee. Même à Hollywood, je n'en ai pas trouvé de si belles.» Beau compliment quand on sait que ce jeune acteur au physique de play-boy a serré dans ses bras, pour certains tournages, les plus ravissantes comédiennes de la capitale du cinéma. Quant à Stacy, c'est le Jura français qui est à ses yeux le plus beau coin du monde. «Quand j'avais quinze ans, se souvient-elle, j'allais avec mon école faire du ski à Lelex, pas très loin des Rousses. Un paysage de toute beauté ! Je me suis promis de remonter un jour au col de la Faucille, pour contempler le lac Leman d'un côté et la France de l'autre.»

Car Stacy Edwards, Américaine née dans l'État du Montana, a eu une enfance internationale. Fille d'un militaire de carrière, elle a été trimbalée de garnison en garnison à travers les Etats-Unis et le monde entier. A l'âge de dix ans, elle s'est retrouvée en Belgique où son père avait un poste à l'OTAN. «Au début, raconte-t-elle, j'ai été placée dans une école anglophone. Mais j'ai passé les trois années scolaires suivantes dans une école canadienne où la moitié des cours se déroulait en anglais, l'autre en français. Je crois que je ne me débrouille pas trop mal dans votre langue.» L'année des seize ans de sa fille, le colonel Edwards est rentré aux Etats-Unis avec sa famille. Pour Stacy, comme pour son jeune frère John, ce fut un choc : la vie à Omaha, dans le Nebraska, était tellement différente de ce qu'elle était en Europe…

Mais l'adolescente avait une vocation : elle voulait devenir comédienne. Cours de danse et d'art dramatique, stages de diction : à dix-huit ans, après ses études secondaires, Stacy est partie pour Chicago où elle a fait du théâtre à l'université. C'est là qu'un chasseur de talents, à la recherche de nouveaux visages pour Santa Barbara, l'a remarquée, et lui a proposé de tourner un bout d'essai à New York. «Ensuite tout a été très vite, continue Stacy. Le tournage avait eu lieu un lundi. Le mardi, je rentrais à Chicago. Le mercredi, j'apprenais que je devais me trouver le lendemain à Los Angeles pour une nouvelle audition. Le vendredi, mon agent m'apprenait que j'avais décroché le rôle de Hayley. Le lundi suivant, je commençais à tourner. Depuis, dit-elle, quatre ans ont passé. Et pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression d'avoir trouvé un port d'attache stable. Los Angeles est une ville que j'aime et où je me sens chez moi.»

Todd McKee, lui, n'a pas connu les problèmes de déracinement de sa ravissante partenaire. Américain à 100%, il a eu les rêves des garçons de son pays, dont un l'a particulièrement marqué : «Depuis l'âge de seize ans, je souhaitais m'acheter une voiture; pas n'importe laquelle : une Corvette 1960, dit-il avec un air gourmand. Il m'a fallu dix ans pour assouvir ma convoitise. Mais quand j'ai pu mettre suffisamment d'argent de côté pour payer la voiture, j'ai sagement acheté une maison à la place : il faut dire que ce genre de merveille automobile vaut ici une véritable fortune. Finalement, j'ai lu une petite annonce qui proposait une Corvette, mais au Texas. J'ai sauté dans un avion pour Amarillo. Quand j'ai vu la voiture, j'ai su tout de suite que c'était elle. Elle est rouge, splendide. J'en suis si fier que lorsque je ne roule pas avec, j'en montre la photo à tout le monde, comme un père fier de son enfant.»

Todd se comporte dans la vie comme s'il était encore au collège. Son caractère heureux et enthousiaste lui fait ainsi accepter toutes les situations : «Je me rappelle un véritable cauchemar éveillé que j'ai fait pendant un tournage de Santa Barbara avec Stacy, se souvient-il avec un frisson. On était sur un yacht et tout était prêt pour un dîner romantique et sentimental en tête-à-tête avec ma partenaire. Seulement voilà : au menu, il y avait des huîtres. J'en ai hélas un incontrôlable dégoût. Cela devait se voir sur mon visage, car Stacy a éclaté de rire. Au second essai, même chose. Il a fallu reprendre la scène douze fois, et j'ai dû ingurgiter une douzaine entière d'huîtres. Si je les détestais avant, maintenant je les hais.» De son récent tour du monde de sept mois entrepris avec son partenaire de Santa Barbara Lane Davies, Todd McKee a heureusement conservé de plus agréables souvenirs. «Nous avons connu des moments passionnants, dit-il. En Égypte, par exemple, nous n'avons pas voulu jouer les touristes de luxe. Du Caire, nous avons pris un billet de train jusqu'à Assouan. De là, nous avons remonté le Nil sur un bateau hors d'âge dont nous étions les deux seuls passagers : ça a pris quatre jours et ça nous a coûté quatre cents francs en tout. Nous nous sommes bien entendu arrêtés dans la Vallée des rois, que nous avons parcourue à pied, sacs au dos.»

«En plein désert, nous sommes tombés sur un monticule dont l'orifice était fermé par un tas de pierres. En en déplaçant quelques-unes, j'ai découvert l'entrée d'une cave. J'ai fait signe à Lane de me suivre. Il faisait très sombre et une drôle d'odeur régnait. Une fois que nos yeux se furent habitués à la pénombre, nous avons découvert que nous étions littéralement entourés de momies. Il ne nous a fallu que quelques secondes pour déguerpir. En Suisse, avec Lane, nous avons connu d'autres émotions, celles du parapente, une discipline sportive à mi-chemin entre le parachute et l'aile volante. On court tout harnaché sur le flanc d'une montagne et puis hop, les courants ascendants vous emportent dans le ciel et on plane au-dessus de la vallée. C'est l'une des expériences les plus exaltantes que j'aie vécues.»

Mais après ces sept mois d'escapade, il fallait se résoudre à retourner à Hollywood : un nouvel emploi y attendait Todd, qui vient de quitter Santa Barbara pour la série concurrente, Amour, Gloire et Beauté (Top Models), une histoire de mannequins vedettes. «Ce rôle m'a été proposé juste au retour de mon tour du monde avec Lane Davies. Abandonner Santa Barbara n'a pas été facile, reconnaît-il. Mon personnage dans Amour, Gloire et Beauté (Top Models) est complètement différent de celui de Ted Capwell. C'est un garçon pauvre, mais très ambitieux, qui débute comme professeur de tennis chez les riches. Il ne pense qu'à se faire une place au soleil. Les scénaristes sont en train de peaufiner le personnage. Croyez-moi, vous entendrez parler de lui.»

«J'aime bien tourner les scènes sexy, avoue Todd McKee, mais je constate que mes partenaires féminines sont toujours un peu gênées.» «Il y a de quoi, répond Stacy Edwards. Le jour où j'ai dû tourner me première scène érotique, je suis arrivée aux studios complètement terrorisée. J'étais si nerveuse que je tremblais de la tête aux pieds. Heureusement, Todd a été un amour. Il est parvenu à me faire rire pour me détendre. Mais ces scènes intimes sont toujours très difficiles avec quelqu'un qui n'est qu'un compagnon de travail, et surtout devant les caméras et les techniciens. Je porte toujours un maillot couleur chair. A part les épaules et parfois le dos, il n'y a pas de vraie nudité. Mais j'ai tout de même du mal à surmonter ma réserve, même avec le temps.» Une pudeur qui, visiblement, amuse beaucoup Todd : «Allons Stacy, ce n'est pas si terrible. Tu sais bien que la plupart du temps, sous les draps, on porte un short et des chaussures de tennis !»

Stacy Edwards, elle aussi, a laissé un peu de son coeur en Europe, et rien ne lui fait plus plaisir que l'idée d'y retourner bientôt. «Il y a trois ans, raconte-t-elle, mon père m'a fait une surprise divine. Il m'a appelée au téléphone un soir. Il a d'abord parlé de choses et d'autres avant de me demander si, pour Noël, au lieu d'une réunion à la maison avec ma mère et mon frère John, je n'aimerais pas aller à Monte-Carlo pour fêter leur vingt-cinquième anniversaire de mariage. Le repas d'anniversaire, nous l'avons fait à la célèbre auberge de la Colombe d'Or à Saint-Paul-de-Vence. C'est un souvenir que je n'oublierai pas de sitôt.» C'est aussi en France que Todd McKee a pu rencontrer en chair et en os son idole de toujours, l'ex-Beatle Paul McCartney. «Incroyable ! Il m'a avoué qu'il était un fan de Santa Barbara, dit-il en riant.»