Du rhum à Santa Barbara

 Par Alena Prime, Télé Star, 1987

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Margaret Michaels, la nouvelle Santana de Santa Barbara, incarne l'Américaine type. Sa vie pourrait servir de modèle aux candidates au bonheur, tel qu'on le conçoit outre-Atlantique. «J'ai eu une enfance comme on les décrit dans les livres du folklore américain. J'ai grandi en Virginie, dans une maison de style colonial, avec plein de fenêtres et des murs en briques rouges...»

Margaret prend un grand plaisir à se raconter : «Nous étions trois enfants. Deux filles et un garçon. Chacun de nous avait sa chambre. Mon père était ingénieur et ma mère bibliothécaire, elle nous donna dès le plus jeune âge l'amour des livres.» Le grand-père de Margaret était, lui, un de ces riches propriétaires de Virginie : «J'aimais passer des vacances chez lui. On jouait à cache-cache dans les champs de maïs et de coton. Nous montions beaucoup à cheval aussi, pour des courses avec les enfants de la ferme voisine.»

Margaret quitta ce cocon familial vers vingt ans. Elle partit pour New York en compagnie d'une des ses amies d'enfance, qui avait décroché un contrat de mannequin. Margaret ignorait ce qu'elle voulait faire de sa vie. Elle ne se connaissait aucune vocation, si ce n'est celle du bonheur. Elle trouva un petit emploi, dans une compagnie de relations publiques. Mais très vite, elle se lassa de la routine dans laquelle elle avait plongé. Elle se mit alors à courir les agences pour tenter de devenir à son tour modèle. Et la chance lui sourit. Après quelques photos dans des magazines, elle fut engagée comme mannequin vedette par le rhum Baccardi, un rhum blanc très apprécié. Débarrassée du souci de gagner sa vie, elle s'inscrivit alors dans un cours de comédie pour meubler ses loisirs, et aussi pour apprendre à devenir plus naturelle devant une caméra. Dans ce cours, elle rencontra un jeune acteur qui lui conseilla de quitter New York, où elle se sentait mal à l'aise, pour aller en Californie tenter sa chance à Hollywood. Il lui donna même l'adresse d'un de ses amis producteurs qui pourrait faire quelque chose pour elle. «C'est ainsi que je me suis retrouvée à Los Angeles assistante de production. J'étais un peu déçue. Mais, très vite, on me proposa de petits rôles et c'est grâce à une de ces "pannes", comme on dit dans le métier, qu'un des réalisateurs de Santa Barbara me remarqua et m'engagea sans même me faire passer un essai.»

La suite on la connaît. Aujourd'hui, Margaret ne rêve plus que d'une chose : trouver un terrain pour faire construire une grande maison comme elle les aime pour abriter son bonheur avec l'homme de sa vie, un chirurgien esthétique très connu en Californie, et son vieux chien qui, depuis dix-huit ans, ne l'a jamais quittée. Quant à ses loisirs, Margaret les occupe en faisant du polo, du tennis, ou du bowling, un sport avec lequel elle a remporté de nombreux trophées. «Quand je ne tourne pas, j'écris aussi, dit-elle timidement, et je crois que je me débrouille assez bien. Actuellement, je termine un scénario en collaboration avec un ami.» Un scénario dont elle ne veut rien dévoiler, mais dans lequel elle s'est, bien sûr, réservé un rôle !