Joseph Bottoms, authentique enfant de Santa Barbara !

 Par Alena Prime, Télé Star, 1988

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Authentique natif de Santa Barbara, Joseph Bottoms était tout désigné pour tourner dans le feuilleton qui porte le nom de sa ville. C'est un homme de caractère et ses trois frères aussi. L'autre jour, au cours d'une interview télévisée en direct, les quatre garçons se sont mis à se chamailler et il a fallu les séparer. «Avec nous quatre à la maison, ma mère a toujours eu fort à faire», admet Joseph, que tout le monde appelle Joe.

En 1970, avec l'aide de ses frères, il a aidé ses parents à construire un immense chalet de montagne en rondins, au sommet d'une des collines qui dominent Hollywood : «Il y a de la place pour tout le monde et on s'y retrouve le plus souvent possible», dit-il. Car en dépit de ses disputes spectaculaires, la famille Bottoms est très unie. «Ce chalet, c'est un peu le sanctuaire de la tribu, affirme en riant Betty, la mère. Toutes les routes que suivent les enfants dans la vie passent toujours par ici à un moment ou à un autre...» Les enfants, c'est Timothy, trente-sept ans; Joseph, qui en a trente-quatre; Samuel, trente-trois et Benjamin, vingt-six. Ils sont tous quatre comédiens ! «Être dans le spectacle, explique Joseph, est une chose que j'ai désirée toute ma vie. Pour moi, il n'a jamais été question d'une autre carrière. Quand j'avais seize ans, le grand acteur John Ireland est venu faire un discours dans mon école pour notre petite fête de fin d'année. J'étais émerveillé. Je voulus aussitôt devenir comme lui...»

Dans ses rêves les plus fous, Joe s'imaginait dans un film à grand spectacle. Mais le plus merveilleux, c'est que treize ans plus tard, son rêve s'est effectivement réalisé pour un téléfilm. Joe est devenu un familier de Liz et il a même été question un moment qu'il épouse sa fille, Liza Todd. En réalité, Joe ne s'est marié qu'en 1980, à la productrice d'un film qu'il tournait à Toronto, au Canada. Il était tombé amoureux fou pendant le tournage et ils étaient mari et femme avant même que le film soit terminé. Cela en dépit du fait que la mariée avait dix ans de plus que son époux, plus deux enfants d'un précédent mariage, dont l'aîné avait déjà onze ans.

Le couple habite maintenant à Los Angeles une jolie maison située sur les collines, qui rappellent un peu à Joe les collines de son enfance. Les enfants de Delilah, son épouse, se partagent entre la Californie et le Canada, où vit leur père : «C'était un peu ainsi chez nous, reprend Joe. Nos parents n'étaient pas séparés, mais mon père était un professeur remplaçant et souvent on allait vivre dans d'autres villes pendant quelques mois, le temps d'une vacation. Alors, je sais ce que c'est que d'être trimballé d'un endroit à un autre...» Cela n'a pas empêché sa carrière de débuter dès qu'il eut terminé ses études.

Bien sûr, son grand frère Tim était déjà dans le métier et cela l'aida un peu. Tim présenta à son frère des producteurs et, en 1972, Joe eut son premier rôle dans le téléfilm Violences Dans la Ville. Deux ans plus tard, il tournait son premier film. Et personne n'a oublié son interprétation touchante de Rudi Weiss, le seul survivant de la série Holocauste. Pour Santa Barbara, ce fut facile. Les producteurs le voulaient depuis longtemps, mais Joe hésita à se lier pour trop longtemps et il eut raison, car aussitôt après, il tourna un film qu'il n'aurait pu accepter s'il avait encore joué dans le feuilleton. Et ce film, c'était celui qui lui fit connaître son épouse...