Eric Close le discret

 Par Thomas Gaetner, Télé 7 Jours, 2006

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Il n'a rien de la star hollywoodienne, hormis un physique élégant. Fiable, solide, discret, presque effacé, il ne défraye la chronique ni par ses frasques amoureuses, ni par ses écarts de conduite. Avec sa femme, la même depuis dix ans, il fait le catéchisme et élève deux enfants sages. Dans la série FBI : Portés Disparus (7 millions de téléspectateurs), Eric Close incarne le beau et ténébreux agent Martin Fitzgerald. Ce new-yorkais aux allures de premier de la classe, sourire "Ultra-Brite" et yeux bleu électrique, est à l'image de son personnage de fiction. A la fois prudent et déterminé. Malgré un physique mi-Robert Redford, mi-Pierce Brosnan, l'acteur a longtemps ramé avant de susciter l'enthousiasme des inconditionnelles de la série à succès de France 2. Ses précédents apparitions, marquées par des échecs successifs (Les McKenna, Dark Skies : l'Impossible Vérité ou Les Sept Mercenaires), l'empêchent de faire décoller une carrière prometteuse. Pourtant, en décrochant le rôle de Sawyer Walker dans le feuilleton Santa Barbara (1992), Eric Close, alors âgé de 27 ans, s'ouvre théoriquement les portes de la notoriété. Raté. «Cela m'a permis de rester humble», confiait-il avec sagesse à un quotidien français.

A l'inverse de son personnage de Martin Fitzgerald de FBI : Portés Disparus, il ne joue pas les pistonnés. Même si son nom de famille peut laisser supposer un lien de parenté avec la sublime Glenn Close, il n'en est rien. Fils d'un père chirurgien orthopédiste, Eric se découvre très tôt une passion pour le jeu d'acteur. Pour la mise en scène aussi. Pourtant, il poursuit sagement ses études de communication entamées à l'université de Californie.

Et lorsqu'il rencontre Keri, une assistante sociale, il l'épouse sur-le-champ pour en faire la mère de leurs deux enfants, Katie et Ella. Ce mariage tient bon, Eric Close met un point d'honneur à honorer son rôle de père et de mari. «Lorsque je ne travaille pas, dit-il, je veux pouvoir passer tout mon temps libre avec ma femme et mes enfants.» Très religieux il manifeste sa foi à travers différentes missions d'entraide catholique. Il lui arrive même parfois, en plus de son autographe, d'ajouter : «Je puis tout par celui qui me fortifie» (un verset de l'épître aux Philippiens 4.3). «Je ne le fais pas systématiquement, confie-t-il, mais cela m'arrive devant des personnes ayant vécu une expérience difficile.»

Eric Close dit se nourrir de ses échecs professionnels (relatifs). Mais FBI : Portés Disparus est aujourd'hui l'objet de sa grande fierté, au même titre que Disparition, la série produite par Spielberg, où il incarnait un gentil alien. Résolument tourné vers l'avenir, l'acteur ne cache plus son envie première de passer derrière la caméra. On murmure qu'il pourrait réaliser un épisode de la 5ème saison de FBI : Portés Disparus. Il sera également à l'affiche, avec Kevin Bacon, d'un court-métrage intitulé Saving Angelo, réalisé et écrit par un petit prodige, Dominic Scott Kay (aperçu dans FBI : Portés Disparus), âgé de 10 ans à peine. Histoire de se prouver, s'il en a encore besoin, que, dans la vie, tout est possible...