«...Réel, sauvage, dépaysant et romantique !»

 Par Richard Spencer, Soap Opera Update, 1990

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John Conboy, le nouveau producteur exécutif de Santa Barbara, n'est pas étranger au monde des soap-operas. C'est un producteur lauréat d'un Emmy Award qui a connu des passages réussis dans Les Feux de l'Amour, Capitol et Love Is a Many Splendored Thing. Maintenant, il apporte son expérience à Santa Barbara, le soap de NBC acclamé par la critique, à la recherche de meilleures audiences, et Soap Opera Update s'est récemment entretenu avec lui au sujet des changements auxquels les fans peuvent s'attendre dans l'année à venir.

Quelle a été votre première observation sur Santa Barbara et comment devait-il changer ?

Il devait raconter une histoire continue plutôt qu'une histoire épisodique. Il devait raconter des histoires basées sur des personnages plutôt que sur un fait.

Santa Barbara a souvent été critiqué pour avoir perdu trop d'acteurs talentueux. En êtes-vous conscient ?

Non, je ne le suis pas.

Par exemple, des acteurs comme Roscoe Born. Les téléspectateurs veulent savoir pourquoi la série l'a perdu ?

Il était parti avant que j'arrive sur la série. Je pense que c'est l'un des pièges de raconter une histoire épisodique et de ne pas raconter une histoire à long terme. Je pense que l'on commence à sentir que la direction est à court terme dans une histoire donnée. Je pense que c'est peut-être l'une des raisons. Je n'étais pas vraiment au courant de cela. Je commence à jeter un oeil au courrier des fans et certainement le personnage de Robert Barr leur manque, et Roscoe Born leur manque. Espérons que lorsque nous commencerons à faire venir de nouvelles personnes, ou à réintégrer certains des personnages qui ont été à l'antenne auparavant et que le public semblait aimer énormément, cela changera. Je pense que le tissu original de la série doit être examiné et remis en place.

Etes-vous satisfait des progrès que vous avez accomplis jusqu'à présent ? La série change-t-elle assez vite pour vous ?

Non, cela ne change jamais assez vite. Lorsque vous racontez une histoire continue, vous ne pouvez pas ignorer ce qui est déjà à l'antenne. Vous devez commencer à l'écarter pour que le public ne croit pas que vous lui avez menti.

Qu'est-ce que les spectateurs verront à l'avenir, qu'ils ne voient pas maintenant dans Santa Barbara ?

Ils vont voir la direction de l'histoire. Les fans de la série doivent être soigneusement pris en charge, Santa Barbara a de nombreux fans fidèles qui comprennent le tissu de la série tel qu'il est maintenant. Ce qu'on veut faire, c'est protéger leurs habitudes de visionnage, et leur présenter de nouveaux éléments qui, espérons-le, leur plairont autant que ce qu'ils regardent maintenant. C'est donc ce que j'essaie de faire. J'essaie de préserver le tissu de la série, en revenant un peu en arrière, en regardant à quoi elle ressemblait - peut-être pas à l'origine, mais vers le milieu de sa diffusion.

Quels aspects du milieu de sa diffusion ?

Il doit y avoir plus de romance, avec des histoires sensationnelles, du genre côte californienne, avec de beaux gars et de belles filles. Il a été trop souvent dans les tréfonds. Il a été trop sombre. Nous allons raconter de grandes aventures, et nous allons partir en direction de voiliers et de plages.

Est-ce le thème de Santa Barbara ?

Je pense. Ce devrait être de la haute romance et de l'aventure. Je pense que glamour n'est pas un mot interdit, mais Santa Barbara est l'une des villes les plus glamour du monde. Elle est connue pour cela, donc je vais le restaurer dans la série. Beaucoup de gens quand ils parlent de moi, ou de mon entreprise, se demandent «Qu'est-ce qu'il fait ?» Je suppose que c'est ce que je fais, et je vais le faire à nouveau.

Que pensez-vous de la façon dont la série a été déplacée à un créneau horaire matinal sur le marché new-yorkais ?

Je suis ambivalent sur ce sujet parce que le créneau horaire dans lequel il se trouvait n'était pas surprenant, donc nous attendons simplement de voir comment il se comporte à cet horaire. Il a un peu augmenté dans les taux d'écoute, et il n'y a rien de mal à cela. Ce qu'il y a de bien avec Santa Barbara, c'est qu'il a tout en place. Je suis en train de redessiner un peu, et le public le remarquera lentement, mais il n'y aura pas de changements énormes, majeurs.

Selon vous, quels sont les plus grands points forts de la série ?

Le casting. C'est un casting remarquable. L'une des grandes choses, c'est que c'est la première fois que j'entre dans une série existante et je n'ai pas besoin de changer le casting.

Comment gérez-vous le pouvoir d'Eden et Cruz ? Est-ce presque dangereux si ces deux-là devaient un jour quitter la série ?

Je pense que l'une des forces de la série, c'est Cruz et Eden. Je pense qu'ils sont remarquables ensemble, et qu'ils sont remarquables séparément. Je vais introduire quelques grandes histoires romantiques dans la série qui impliqueront Cruz et Eden, mais elles impliqueront beaucoup d'autres personnes dans la série. C'est comme ça que je vais gérer la situation.

Y a-t-il des personnages du passé que vous aimeriez faire revenir ?

Je suis très intéressé par le personnage d'Augusta. C'est tout ce que je peux mentionner pour l'instant.

Que pensez-vous que les téléspectateurs attendent de Santa Barbara plus que de toute autre série ?

De la romance. Et de l'aventure. Je sais qu'on a beaucoup parlé de la comédie, mais je pense que l'humour vient des personnages et non de l'histoire. Je veux m'assurer qu'on maintienne cela et que ce n'est pas fortuit, parce qu'alors ce n'est pas très drôle.

Comment décririez-vous ce que les téléspectateurs verront dans les six prochains mois dans Santa Barbara ?

De la romance et de l'aventure, parce que je pense vraiment que c'est le sujet de la série, ou ce qu'il devrait être. Ce n'est plus aussi romantique qu'avant, et je veux dire réel, sauvage, dépaysant et romantique, que les garçons comme les filles puissent dire : «Je veux être là. Je veux vivre ça.» Je veux que le sentiment soit comme un autocollant sur le pare-chocs qui dit : «Je ferais mieux de regarder Santa Barbara».