Une succession d'acteurs pour un même rôle, c'est angoissant pour le public !

 Par Joan Mac Trevor, Ciné Télé Revue, 1985

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Dans la petite histoire de Santa Barbara, Gina Gallego est la troisième et dernière Santana Andrade. Elle a succédé aux Etats-Unis à Margaret Michaels. Comme son personnage, cette beauté ténébreuse a du sang mexicain dans les veines. En devenant actrice, Gina a réalisé le rêve de son père un modeste jardinier. Et c'est sur un plateau de télévision que Gina a rencontré son mari, l'acteur Joel Bailey qui est également apparu dans Santa Barbara.

«J'ai toujours rêvé de ce métier dans mon enfance. Mon père me répétait que je deviendrais une actrice, et je croyais ce qu'il me disait. Mes parents viennent du Mexique, c'est mon héritage - mais mes frères et soeurs sont nés à Los Angeles. Mon père était fasciné par le cinéma...»

Gina Gallego a repris le rôle de Santana à un moment particulièrement délicat. «Le premier jour est toujours très angoissant... Pour le public, je crois que c'est un peu difficile à suivre. On s'attache beaucoup à l'acteur qui incarne un personnage, à son apparence, à sa façon de bouger. Quand il change, il faut du temps pour s'y habituer.»

Avant Santa Barbara, Gina avait fait partie de la distribution du feuilleton Flamingo Road avec Morgan Fairchild. «C'était une merveilleuse expérience. C'est en tournant ce feuilleton que je suis devenue adulte. J'incarnais un personnage très jeune et très naïf, Alicia, et moi-même j'étais très naïve à propos de certaines choses de la vie. En même temps que mon personnage, moi aussi je grandissais  car j'avais rencontré l'homme de ma vie, Joel jouait Tom dans Flamingo Road. Ca n'a pas été vraiment le coup de foudre. On se parlait de temps en temps sur le plateau mais je ne me rendais pas compte que je l'attirais. J'étais trop absorbée par mon travail, j'avais des oeillères. Le 31 décembre, je me suis retrouvée seule. Joel m'a appelée dans l'après-midi pour m'inviter à passer la soirée avec lui. En amis.»

«Puis le jour suivant, il m'a rappelée en disant : "D'habitude, je passe le 1er janvier en famille en Floride, on regarde les parades (très populaires aux Etats-Unis)... Est-ce que je peux venir regarder les défilés à la télévision avec toi ?" C'est quand il m'a dit cela qu'il m'a séduite. Je ne connaissais personne, surtout parmi les garçons de son âge, qui pouvait aimer s'asseoir devant la télévision pour regarder un défilé, une parade. Cela me rappelait mon grand-père qui passait tous ses congés devant la télévision. Joel est vraiment un garçon simple, attaché à sa famille, au foyer... J'adore ça !».