Gardons un oeil sur Paul Johansson, le superbe Greg de Santa Barbara

 Par Dawn Mazzurco, Soap Opera Update, 1990

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Comment avez-vous débuté comme comédien ?

J'étais un fou total de basket. Je venais juste de terminer le basket au lycée. J'ai mené le pays à marquer contre le Canada. J'ai alors rejoint l'équipe nationale et ai voyagé en Israël, Chine, Corée, tout autour du monde pour jouer pour mon pays. Quand je suis rentré du tournoi, j'ai fini mes études et ai eu la chance d'aller jouer en tant que professionnel en Suède. Ils m'ont offert un billet d'avion en première classe et allaient me payer une grosse somme d'argent pour jouer en tant que professionnel. La même semaine, j'ai reçu un appel d'un agent à Hollywood qui avait vraiment aimé une audition enregistrée que j'avais faite pour un film au Canada, et il voulait me rencontrer. Donc j'ai choisi d'aller à Los Angeles le rencontrer et je suis tombé amoureux de Los Angeles, et je ne suis presque jamais rentré depuis.

Comment est venu le rôle dans Santa Barbara ?

J'ai tourné un téléfilm pour NBC intitulé Swimsuit. Après cela, j'ai auditionné pour ce rôle et eu une très mauvaise migraine. Ils m'ont vraiment apprécié et voulaient que je fasse un essai-caméra pour le rôle. Mais j'étais à l'hôpital pour deux semaines avec une méningite virale. Le jour où je suis sorti de l'hôpital, j'ai passé l'essai-caméra pour Santa Barbara et j'ai été pris. J'ai en fait obtenu le rôle le jour de mon anniversaire, le 26 janvier.

Trouvez-vous des similitudes entre la comédie et le sport ?

Oh, c'est incroyable. La discipline mentale est la plus grande similitude. Je vis dans l'idée que la chance plus la préparation égalent des opportunités. Je suis toujours préparé, je vais toujours au travail avec beaucoup d'idées en tête et mon texte mémorisé prêt à être récité, comme je le fais avec le basket. Avec un adversaire, j'essaie de trouver ses faiblesses et ses forces, et c'est la même chose avec mes scènes et les personnes avec qui je travaille. Je travaille de la même façon que je le faisais en tant que joueur de basket - j'incorpore tout cela dans ce genre différent.

Avez-vous eu des difficultés à prendre le rythme des tournages quotidiens ?

Ouais, ça m'a pris du temps pour m'y habituer. Je pense toujours que c'est l'exercice le plus difficile dans le show-business. C'est un travail difficile, mais c'est aussi le plus profondément satisfaisant. Vous allez au bout d'une pièce en unique représentation chaque jour.

Etiez-vous intimidé d'être engagé dans une série récompensée aux Emmy awards, avec une distribution aussi talentueuse ?

Cela n'a pas été aussi intimidant que cela a été inspirant. Je pense, pour être plus clair, que j'ai été inspiré par le fait que la série soit si bonne. Cela vous donne envie de relever le défi d'une manière quasi-athlétique.

Vous vous êtes aussi retrouvé en plein milieu d'une intrigue majeure et sensible, en étant introduit comme étant le fils de C.C.. Comment cela s'est-il passé ?

Je montre mes émotions de manière visible en tous cas. Ce qu'on voit est ce qu'on obtient de moi, et l'une des choses sur lesquelles j'ai travaillé (en cours de comédie) était de garder mon esprit ouvert. Cela permet d'être très libre et ouvert à mes émotions à chaque instant.

Comment aimeriez-vous voir Greg évoluer en tant que personne ?

J'aimerais que Greg s'éloigne aussi loin que possible du vrai Paul. J'espère que beaucoup de personnes sont toujours en train de s'interroger, que personne ne peut encore vraiment le comprendre. J'aimerais qu'il soit un peu mystérieux, un peu le James Dean de La Fureur de Vivre. Il a tout (ce dont il a besoin), mais il n'a pas vraiment tout.

Au sujet de la relation entre Greg et Emily, comment aimeriez-vous la voir progresser ?

J'aimerais que cette relation devienne vraiment forte. Nous tenons vraiment beaucoup à l'autre en tant qu'acteurs et nous avons une bonne relation à l'écran également. Julie est l'une des personnes avec qui je préfère travailler.

Au sujet de votre avenir, vous voyez-vous rester dans les daytime soap-operas ?

Je ne veux vraiment pas mettre de limites à cela. On fait juste le meilleur travail qu'on peut et tout le reste arrive tout seul... Je veux m'assurer que ce sera toujours intéressant, que je ne m'ennuierai jamais et que j'apporterai toujours une nouvelle vie à un projet.

Comment votre famille réagit-elle au fait que vous passiez à la télévision ?

Ma mère est très fière de moi. Mon père, qui a été vraiment contrarié que j'abandonne le basket-ball, m'a récemment dit : «Je n'ai jamais pensé que je dirai ça, Paul, mais tu es réellement bon dans tout ça», et cela m'a fait me sentir très bien.

Puisez-vous dans des expériences personnelles quand vous interprétez la relation entre Greg et C.C. ?

Toujours. Mon père et moi avons eu des rapports amour/haine. Il est probablement l'une des personnes les plus douces et géniales du monde, mais même ce genre de personnes vous rend parfois frustré. Vos parents vous rendent toujours frustré, à essayer de vous mener vers leurs attentes, parce qu'ils ont leur propre image de qui vous êtes et vous aussi, donc il y a toujours cette lutte. Donc, ouais, sans aucun doute. Mais à présent nous sommes plus proches que nous ne l'avons jamais été.