Kristen Meadows menacée de mort par des fans de Santa Barbara | |||||
Par Alena Prime, Télé Star, 1992 |
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Tricher avec leur date de naissance est l'une des coquetteries favorites des actrices de Hollywood qui déclarent bien volontiers quelques années de moins que leur âge officiel ! Kristen Meadows, elle, dut au contraire se vieillir pour faire ses débuts sur scène. Elle n'avait que douze ans lorsqu'elle décrocha le rôle principal d'une comédie musicale dont la musique était dirigée par son grand-père, chef d'orchestre. «Mon personnage était censé avoir seize ans. Hormis mon grand-père, personne n'a jamais su que j'étais en fait beaucoup plus jeune que le rôle. "Grand perche", il est vrai que je faisais alors plus âgée que je ne l'étais en réalité.»
Si le public, à l'époque, ne tint pas rigueur à Kristen de cette supercherie, il en alla tout autrement lorsque, quelques années plus tard, l'actrice accepta d'incarner Tori dans Santa Barbara. «Tori n'a jamais réussi à se faire aimer des téléspectateurs. Les inconditionnels de Cruz et d'Eden n'ont pas pardonné à mon personnage de s'interposer dans la vie du couple vedette. Les scénaristes vinrent à la rescousse en imaginant une incroyable série de malheurs qui, en s'abattant sur Tori, aurait dû la rendre pathétique et lui assurer la sympathie du public. En vain. J'ai reçu des milliers de lettres de haine, certaines contenant même des menaces de mort. Je n'ai jamais très bien compris que les téléspectateurs ne parviennent pas à faire la différence entre un comédien et le personnage de fiction qu'il incarne. Toujours est-il que je n'en pouvais plus. C'est la raison pour laquelle j'ai quitté Santa Barbara.» Kristen est cependant toujours présente sur nos petits écrans en raison du décalage existant entre les diffusions américaine et française des épisodes du feuilleton.
Un départ forcé que l'actrice regrette d'autant plus qu'elle se sent particulièrement à l'aise dans ce genre de fiction. «Pendant cinq ans, j'avais incarné une héroïne, sympathique cette fois, dans un feuilleton du même style que Santa Barbara. J'adore ça. Si je m'écoutais, je ne travaillerais que pour des productions de ce type. On tourne régulièrement et, surtout, jamais en extérieurs. Je n'aime pas partir loin de chez moi. A l'automne dernier, ma participation à une histoire de MacGyver m'a obligée à m'absenter plusieurs jours et à me séparer de Sam. J'étais malheureuse comme les pierres.»
Sam ? Un petit garçon blond de deux ans, qui gambade dans la maison où Kristen nous reçoit. «Il est arrivé dans ma vie au moment où je m'y attendais le moins. Un enfant, bien sûr, j'en voulais un. Mais j'aurais souhaité choisir le moment de sa naissance. Il est vrai que dans ce métier nous avons tendance à repousser l'échéance de la maternité, espérant avoir un peu plus de temps plus tard. Et puis arrive la trentaine... L'annonce de ma grossesse m'a néanmoins affolée, d'autant que le père n'était pas l'homme de ma vie. Nous ne sommes d'ailleurs toujours pas mariés, mais nous nous entendons à merveille. Nous partageons la garde de Sam qui passe la moitié de la semaine avec son papa, médecin, l'autre avec moi. Bien sûr, j'aurais préféré avoir mon petit garçon pour moi toute seule. Mais cet équilibre ne nuit absolument pas à Sam. A deux ans, il a compris qu'un couple séparé pouvait très bien s'entendre et faire malgré tout le bonheur d'un enfant.»