John Conboy peut-il sauver Santa Barbara ?

 Par Stella Bednardz, Soap Opera Digest, 1990

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John Conboy a plein de choses sur le feu. Ses projets actuels incluent un nouveau soap, Casino, ainsi qu'une collaboration avec Donna Mills pour une série de prime-time intitulée Riverside Drive. Alors pourquoi l'ex-producteur exécutif de Capitol a pris le contrôle d'une série située au fond des classements des indices d'audience Nielsen ?

«Premièrement, c'est probablement ma série préférée diffusée actuellement», répond Conboy. «J'ai toujours ressenti que la distribution était éblouissante. Je peux me souvenir d'avoir regardé l'épisode d'introduction et j'ai pensé : "Cela va être un énorme succès" et cela a été un succès. C'est un style de direction intéressante, c'est donc la véritable raison pour laquelle j'ai accepté. Ensuite, le fait que je voulais travailler avec New World Television, qu'ils possèdent la série et qu'ils m'ont fait une proposition que j'ai senti que je ne pouvais pas refuser.»

Depuis les débuts de Santa Barbara en 1984, la série a remporté une approbation critique, mais pas de large audience. «Je ne suis pas un médecin des séries», déclare Conboy. «Je ne pense pas que la série ait besoin d'un docteur. Je pense que ce dont elle a besoin est d'un engagement sur le long terme. Pour conserver le style et la saveur de la série ensemble et essayer à ce que le public y revienne. Je n'ai pas eu à entrer et à apporter des changements majeurs ou sentir que je devais laisser ma marque sur la série. La seule chose que je veux vraiment faire, c'est travailler sur l'écriture jusqu'à ce que je sente que nous avançons sur une piste sur laquelle le public peut venir avec nous, où nous ne faisons pas de va-et-vient et ne les décevons pas.»

Depuis qu'il a pris les commandes, Conboy s'est efforcé de ramener les personnages principaux au "centre de la toile". Comme la série se déroule à Santa Barbara, il aimerait qu'elle soit plus représentative de la côte californienne. «Je pense qu'elle doit sortir des tunnels et passer aux voiliers», note-t-il.

Il y a eu plusieurs changements physiques. Exit l'atrium des Capwell, un nouveau décor est apparu pour la première famille de Santa Barbara. Conboy ressent que l'ancien atrium «diminuait» les personnages. «On a besoin d'un décor où l'on peut ouvrir des portes et faire des choses, ainsi j'ai voulu un décor avec de grandes portes et de grandes arches.» Et comme Conboy «s'ennuyait» avec la maison de la plage, une nouvelle résidence pour Mason et Julia a été mise en projet sur les planches à dessins.

Le producteur exécutif a aussi fait appel à Susan L. Clare en tant que créatrice des costumes. Tous deux ont connu une association réussie sur Capitol, et il a convaincu la créatrice de renoncer à travailler avec l'opéra de Chigago. Son approche avec Claire est définitivement le laisser-faire. «Je pense que ce qui est excitant, c'est d'embaucher quelqu'un comme Susan et de la laisser faire ce qu'elle fait le mieux. Elle sait, elle a déjà travaillé avec moi.»

Certains soaps sont coupables du syndrome "trop de cuisiniers gâchent le bouillon". Ce n'est probablement pas le cas de Santa Barbara tant que Conboy sera aux alentours. Il commente : «Si vous m'engagez, vous devez m'engager pour une raison et si ce n'est pas le cas, peut-être que vous ne voulez pas m'engager. Mais ce que vous devez essayer de faire c'est d'essayer de rationaliser le processus de prise de décision à une ou deux personnes. Je ne suis pas intéressé par faire une série sur laquelle beaucoup de gens bricolent et je pense que la chaîne le sait.»